A nouveau, les enseignants sont dans la rue aujourd'hui pour remanifester contre le "manque de moyens", "les réductions d'effectifs", "les neiges d'hiver", "les giboulées de mars" et "les varicelles de juin". A l'appel de leurs syndicats, les profs retrouvent les pavés à balancer sur le coup de gueule de Xavier Darcos, leur ministre. On ne compte plus les grêves de ce corps de métier depuis le début de l'année, ce qui prouve que les syndicats représentatifs sont incapables de se faire comprendre, de faire l'effort de comprendre et de s'expliquer. Trois paradoxes quant on se revendique être professionnel de la pédagogie. Dès la maternelle, les enseignants apprennent à nos têtes blondes, la première lettre de l'alphabet "G" comme grêve. Quel bel exemple d'occulter "A" comme accèder au savoir, "B" comme bosser, "C" comme comprendre, "D" comme disserter, "E" comme émanciper et "F" comme fructifier ! Depuis plus de vingt ans l'Education Nationale traîte des boulets fâchés avec l'orthographe et le calcul, même au sein des inspections académiques des ânes se réchauffent près des radiateurs. Alors Oui à la réforme en profondeur, bottons le cul une bonne fois pour toutes au mammouth et remettons tous ces claque-merdes au boulot... studieusement !
Christelle JEANCONNET (photo AFP).
